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le blog de SarahlouP

les jours de pluie…derrière un nuage , parfois…

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Amours Noires.. Amours Border-line ?

Il y a quelques temps, comme j’envoyais mon recueil de textes à un ami proche, celui-ci réagit très mal, en qualifiant le texte de « border-line ». Après un moment d’hésitation, je me suis interrogée : ces Amours Noires sont-elles border-line ? Ces textes parlent d’amours interdites, d’amours incestueuses, de ce moment où le désir, présent dans toute relation, se fait si intense et si fort, que mes héros basculent. En réalité, ils vivent une relation où ils flirtent, avec les interdits, et l’amour est là, présent, tapi dès le début, juste, il change de nature.

Alors évidemment, parfois cela finit mal. Ces amours là ne se vivent pas sans conséquence. Il ne s’agit pas de morale encore que pourquoi pas, mais de broder, de limite. Car dès lors que l’on franchit les limites, que reste-t-il pour contenir un sentiment qui bouscule tout, dévaste, tout et finalement entraîne ceux qui y succombent vers leur perte.

Parfois, ils vont vers leur fin, sans doute border-line, car elle bouscule les limites et les codes…

J’espère que ces Amours Noires sauront vous émouvoir et parfois vous déstabiliser un peu…

BHP

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PREFACE D’UN RECUEIL NÉ DE MES PEURS ENFOUIES

Quand j’étais enfant, j’allais très souvent chez ma grand-mère, qui habitait une très grande maison. une fois là-bas, j’imaginais être dans un château, au moyen-âge. J’étais tour à tour, princesse, servante, gouvernante, bergère, ou fermière…J’étais prisonnière aimée d’un prince qui viendrait me délivrer, ou fille de mage possédant de mystérieux pouvoirs que je devais découvrir, ou franchir des épreuves pour les posséder. J’étais magicienne, princesse, ou fille perdue, d’une immense demeure hantée dont je devais m’échapper. Seule, je vivais des aventures extraordinaires, et quand mes cousins venaient me rejoindre, aux vacances, je les entrainais dans mon monde enchanté.

Ces nouvelles et ces contes, sont issus du monde de mon enfance, empreints de magie et de sortilèges. Du monde noir, celui des cauchemars et des rêves qui font pur et qui terrifient.

J’avais très souvent peur quand j’étais enfant, la nuit, le jour aussi. La peur faisait partie de mon univers. J’adorais avoir peur, tout comme je le redoutais, et cette alternance était délicieuse. La peur est un sentiment étrange, indissociable de l’enfance, il en scande les moindres instants. Enfant, il faut se battre contre ses peurs, tomber, se relever et perdre encore, pour triompher le jour qui vient, lorsque l’aube chasse les mauvais rêves. Je me suis promenée, pieds nus dans les dalles glacées de la maison de mes grands-parents, j’entends encore les ronflements sonores de mon grand-père, lorsque je m’approchais tout doucement de leur lit et que soudain me venait à l’esprit qu’ils pourraient être morts, malgré le vacarme nasal.

Alors ma grand-mère soudain s’éveillait et me demandait ce que je faisais au pied de son lit,  » pieds nus sur le carreau », et alors je savais que j’étais sauvée…

Ces histoires racontent ces heures noires où les cauchemars le disputent aux rêves et où l’aurore finit par chasser la nuit…

A l’enfant peureuse que j’étais et que vous êtes surement… par dessus les années

Bonne Lecture

BHP

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LES VACANCES À CONTRE-TEMPS

c'est pas mal aussi quand il pleut
un été à contre-sens sur le bassin d’Arcachon

Rien n’y fait , je préfère les vacances quand il pleut !

J’aime les couleurs changeantes du ciel d’Aout au moment des orages ou de la pluie fine. La mer est grise avec des reflets métalliques, les estivants s’habillent de cirés jaunes qui colorent les bords de route, et leurs donnent des allures de pingouins endimanchés. La maquignone antiquaire me salue d’un geste comme si on était des amies d’enfance, ce que peut être nous sommes devenues ?Le compagnon de la peintre qui expose d’immenses toiles gaies et colorées, dans lesquelles je trouve qu’il manque un petit quelque chose , les abrite de la pluie, à toute allure .

La brûlure du soleil disparait. Les odeurs d’asphaltes et de sous bois mouillés remplacent avantageusement celles des crèmes solaires.

Bon le Bassin d’Arcachon sous le soleil ce n’est pas mal non plus surtout quand on a la chance de pouvoir aller contempler cette merveille qu’est le banc d’Arguin, un jour de ciel bleu, mais la pluie ensuite repose et accentue les contrastes, et moi j’ai un faible pour les contrastes !

J’aime les jours de pluie pour ce qu’ils sont, des contre-temps, et moi j’aime les êtres et les choses à contre-sens, ou à contre courant, alors bon vent et

Bel été

SARAHLOUP

VIVE LES VACANCES !

 

un bateau et le bassin d'Arcachon
le Bassin d’Arcachon

Je ne sais pas vous mais moi les vacances me dépriment !

Enfin, juste du 1er au 15 aout ! je sais je suis difficile et je ne devrais pas car comme disait ma grand-mère, « il y en a qui n’ont pas de vacances! »

Donc, en route vers les vacances, je m’arrête, au bord de la route, pour acheter de vieux objets marins du genre les boules de filets qui flottaient avant derrière les bateaux, un sextant, des coussins qui sentent la toile de matelas et les maisons fermées qu’on ouvre une fois l’an, lorsque les hortensias fleurissent et que la pluie s’arrête, le temps d’un arc-en-ciel.

Une antiquaire sans âge et matoise, un tantinet maquignonne me toise de haut en bas histoire de voir si mon porte-feuille lui convient. Ayant passé, il me semble, l’examen avec plus ou moins de succès, je m’avance vers elle :

« les coussins là on les lave comment ?  »

Question idiote à plus d’un titre d’une part je ne me préoccupe jamais de comment on lave les choses et ensuite parce qu’ elle me répond :  » pour le prix vous ne voudriez pas qu’ils soient déhoussables non ? » effectivement où avais-je la tête ?

Cependant j’aime bien sa boutique et le foutoir qui y règne. J’avise un sextant, et lui demande bêtement s’il fonctionne, elle me regarde, le regard vague, répond : « oui il va faire beau demain », imperturbable je lui souris,  me demande si le sextant ne serait pas en réalité un baromètre, et comme elle ne semble pas comprendre, je poursuis :

« le temps s’est arrêté,ici, ? » elle hausse les épaules, pas poète pour deux sous, me regarde à nouveau et baisse le prix, des coussins ! j’ai tellement l’air d’une touriste que ça ?

Je paie, hésite à embarquer un coussin de plus, pour lui apprendre, me ravise car on ne sait jamais je pourrais revenir et puis cela n’en vaut pas la peine au fond, et sors .

Il y a des hortensias devant la boutique, il manque la pluie et l’arc-en-ciel , la poésie aussi sans doute mais que voulez-vous la poésie au mois d’Aout c’est plus cher !

SARAHLOUP

Un terrorisme de proximité ?

la guerre des étoiles demain ?
quel terrorisme pour demain ?

il y a quelques années, je me rappelle avoir pour blaguer traité mon mari d’autiste de proximité , j’étais ravie je venais d’inventer un concept..

Lorsque j’entends les médias utiliser à tort et à travers le terme « terrorisme de proximité  » je me demande de quoi il s’agit .

Lorsque j’ai commencé ce blog nous nous sommes dits avec quelques jeunes auteurs, que jamais je ne parlerai de questions de politique ou d’actualités !

Hélas, deux ans plus tard, je me parjure avec le terrorisme de proximité ! nos voisins chelous ou voilés ou barbus ou … vont-ils devenir des suspects  de proximité ? j’avoue regarder les jeunes gens manifestement de confession musulmane,  riant en allant à la piscine, et me demander s’ils seront les futurs terroristes de proximité ?

Comment faire, pour ne pas regarder de travers ces jeunes gens par ailleurs pleins de vie …ou alors faut-il accepter de s’interroger sur les sentiments troubles provoqués ?

Mes enfants ont sûrement la réponse, citoyens du monde, ils sont partis faire leurs études aux quatre coins d’Europe et l’un d’entre eux a même étudié l’Islam et le voile islamique, prémonitoire  à notre époque !

Alors je reste avec mes questions sans réponse me disant que nous sommes à l’orée d’un monde universel, d’un nouvel ordre mondial et que oui le terrorisme peut être de proximité sans que pour autant les jeunes gens soient inquiétés outre mesure, à cause de leur jeunesse même !

SARAHLOUP

A RAPAHËL…

 

un si beau sourire
un jeune garçon illumine une journée de son sourire

Sur la photo, 14 ans à peine, il a un sourire d’ange.  Sur l’autre photo, dix ans plus tard,  Plane déjà l’ange maudit, blouson de cuir , lunettes noires, un verre à la main, en arrière plan.

Il est mort, aujourd’hui. Il avait un prénom d’archange, ou de peintre mais il n’a pas réussi à donner à sa vie les couleurs du monde. il s’est perdu dans les arrières plans, les paysages éthérés, les drogues et les paradis artificiels.

Trop jeune pour mourir, il n’a jamais pu faire les compromis de la vie. Je suis partie juste avant la fin de la messe et la sortie du cercueil. Dehors la petite place ruisselait sous le soleil. j’ai emprunté une ruelle pavée que je ne prends jamais , un boyau sombre débouchant sur l’étendue des quais et une rafale de vent a soulevé ma jupe.

Rapaël me souhaitait-il un bon voyage, lui qui s’en est allé, par delà le monde au dessus des nuages, essayait-il de se rappeler aux bons souvenirs des vivants ?

La musique, dans l’église, n’a pas assourdi la douleur de ton départ ! Aucune note, aucun poème ne peut rendre la douleur du départ d’un enfant.

Alors pour ceux qui ont à supporter cette épreuve, merci à tous ceux qui les y ont aidé, aux amis, au prêtre qui a trouvé les mots pour dire l’indicible d’une douleur immense.

Je préfère les mots et les images gravées dans les mots qui se dévoilent à ceux qui savent les lire !!

Que les parents endeuillés sentent l’amour qui relie les hommes et trouvent là un peu  d’apaisement . Que Rapahël qui fait maintenant partie de la beauté du monde sache nous dire parfois, en un rayon de soleil ou une rafale de vent, sa présence intangible.

SARAHLOUP

« Vous n’avez pas encore trouvé votre sujet ! »

Une fenêtre s'ouvre sur le mystère d'une chambre que l'on devine
Une fenêtre jaune sur un mur bleu, Ecrire est l’art de la vie

J’ai regardé ce week-end, The Danish Girl, dans ce film assez bouleversant concernant  la vie et les souffrances d’un transgenre, dans les années trente,  il y a une réplique d’un galiériste qui refuse de prendre les tableaux de Gerda :

« Vous n’avez pas encore trouvé votre sujet » !

Je me suis demandé si les romanciers eux aussi avaient un sujet de prédilection non pas à peindre mais à raconter ?

Oui et non ! oui parce que je pense qu’on écrit sur un tout petit nombre de sujets. Et que les sujets qui nous tiennent à coeur sont ceux qui ont à voir avec notre parcours de vie, et nos intérêts .

ET non, parce que je pense aussi que l’on devrait pouvoir trouver des sujets différents de ceux pour lesquels on est attirés de prime abord, et qu’il me semble que si on travaille on doit pouvoir élargir notre champ d’écriture .

Par exemple, je n’aime pas trop les romans historiques mais j’ai pris un grand plaisir à travailler à une histoire qui ressemble à Angélique Marquise des Anges, qui est une série que j’adore !

Mes sujets de prédilection sont le fantastique et l’enfance, plus précisément la fin de l’enfance, alors pourquoi pas une série fantastique, inspirée d’Angélique ?

Sarahloup

EN ETAT D’AILLEURS !

Ce matin, sur France Inter, Julie Depardieu parlait se son frère en passant cette chanson : « les mots samouraïs « , alors je me suis demandé pourquoi j’aime surtout écrire en état d’ailleurs ?

De préférence dans un non lieu, un lieu inconnu, neutre, un ailleurs, sans souvenir sans habitude, dépouillé, dépossédé de tout, qui si on attend un peu,  laisse passer l’âme !

Est-ce parce que les mots sont autant de ponts vers le passé ou le futur, que les mots habitent les échelles de corde vers les autres, ou des ballons vers l’enfance ?

Ou parce que souvent j’ai fait l’expérience étrange de passer à côté de quelqu’un que je connais, de me dire qu’il ou elle ne va pas me reconnaitre, de fermer les yeux et… cette personne se tourne vers moi, me regarde et se détourne.. sans m’avoir vue ! Quand j’étais petite j’appelais ça « être invisible », j’étais super forte à ce jeu là, je m’y suis souvent brulé les ailes car je disparaissais des journées entières, cachée, invisible,  dans des ailleurs improbables, des maisons inhabitées ou habitées, des jardins, des herbes des champs, des branches d’arbres, des forets . j’ai eu une enfance libre je ne l’oublierai jamais !

Ma cachette préférée reste au milieu de la foule, les gens passent et ne regardent pas, j’adore ! et moi je veille !

Ecrire c’est un peu ça, se cacher avec les mots. Des mots samouraïs pour Guillaume Depardieu, des mots-labyrinthe pour moi, parce que j’aime bien y perdre mes lecteurs parfois, pour qu’ils veulent bien me rejoindre,  des mots-elfes ou des mots-fées, des mots tout faits, ou des mots tout faux, des mots sur le toi, le moi, le nous, aussi, mais des mots magiques assurément !

Les mots sont magiques de toute façon !

Bonne journée

Sarahloup

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